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Le GNL au service du transport maritime

Contexte de transition énergétique oblige, le secteur du transport maritime est également à la recherche de solutions qui lui permettraient de diminuer son impact environnemental de manière significative. Le recours au GNL (ou Gaz Naturel Liquéfié) fait partie des solutions utilisées pour remplacer le carburant classique. Ce qu’il faut retenir.

Quels sont les avantages du GNL pour le transport maritime ?

Le GNL est un gaz naturel constitué d’un mélange d’hydrocarbures légers (essentiellement du méthane). Pour faciliter son transport, il est refroidi entre -120 °C et -162 °C.

Pour le secteur maritime, le GNL est intéressant pour plusieurs raisons, notamment :

  • sa facilité de transport, due à son format ;
  • son adaptabilité à plusieurs types de navires : le GNL peut être envisagé pour alimenter des navires de transports de marchandises, le transport de passagers mais aussi pour le transport fluvial ;
  • sa bonne compatibilité avec les normes environnementales européennes et de l’OMI (Organisation maritime internationale) : le GNL contribue notamment à réduire les émissions de soufre, de CO2 (- 20 %) et d’oxyde d’azote (- 85 %) ;
  • la place qu’il occupe, soit 600 fois moins de place que le gaz naturel à l’état gazeux ;
  • le niveau d’autonomie qu’il offre ;
  • ses réserves importantes.

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TotalEnergies et le gaz naturel liquéfié

TotalEnergies emprunte aussi la voie de l’utilisation du GNL dans le secteur maritime. L’entreprise a en effet mis à l’eau son premier navire avitailleur propulsé au GNL. Il a approvisionné des navires commerciaux en Europe du Nord en 2020. Parmi eux, les neuf navires porte-conteneurs de l’entreprise CMA CGM qui assurent la liaison entre l'Europe et l'Asie.

Bon à savoir

TotalEnergies est à l’heure actuelle le deuxième plus grand acteur privé du GNL au monde, avec une part de marché d’environ 10 %. En 2018, pas moins de 22 Mt de GNL ont été vendues.

La filière GNL et le secteur maritime : les limites à dépasser

Aujourd’hui, l’utilisation du GNL en tant que carburant dans le secteur du transport maritime n’en est qu’à ses débuts, mais ils sont prometteurs.

D’après l’association internationale du secteur gazier Cedigaz, l’utilisation de GNL comme carburant marin pourrait atteindre environ 77 millions de tonnes par année au niveau mondial, d’ici 2035.

Les principales limites de l’utilisation du GNL en tant que carburant marin concernent :

Avec l’adoption de la convention internationale Marpol (née en 1973 puis annexée au fil des années), une Directive européenne a fixé des limites quant à la teneur en soufre des carburants marins, ainsi qu’à l’émission d’oxydes d’azote pour les nouvelles constructions.

Tous les grands ports de fret du monde ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour l’approvisionnement des navires fonctionnant au GNL. Des évolutions sont nécessaires.

Avant de pouvoir profiter des atouts du GNL, les acteurs du secteur du transport maritime doivent réaliser des investissements. Sans surprise, ces investissements sont relativement coûteux. Cela complexifie la transition des acteurs.
La structuration de la filière GNL passera par une meilleure collaboration entre fournisseurs, ports armateurs, pouvoirs publics et autres acteurs concernés.

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